L’ÂME DE FER
Après une première exposition commune, Eleni PATTAKOU et Cyrille HUSSON sont à nouveau réunion pour cette exposition à CREST.
Eleni PATTAKOU, d’une facture tranchante des couleurs et des lumières, témoigne de son époque. Elle laisse sur la toile l’empreinte de ses peurs, de ses envies, de sa condition sociale, de sa propre vision du “moderne”.
D’une part c’est le paysage industriel. Au fil des ports pétroliers, les usines immobiles, immuables, métalliques respirent l’empreinte de l’homme qui n’est pas visible mais qui est là, aux entrailles de ces géants.
D’autre part, le paysage agité autour de perspectives incertaines.
Les hommes, migrants d’une actualité bouleversante, se trouvent dans un mouvement de houle. La lumière intense, centrale et contrastée accentue ce drame humain.
Cyrille HUSSON scrute le vide aux fins de donner vie à des formes en tentant de traduire au plus près son monde secret, sa conscience d’exister, sa perception des désastres commis par l’homme, ses interrogations sur l’inconnu.
Il fait vivre la matière qu’il dresse en défiant la pesanteur afin qu’émerge la force, beauté et plénitude. C’est une gageure que de saisir l’insaisissable, trouver la courbe qui va produire du sens inventer une composition de lignesqui vont pénétrer l’espace pour le célébrer.
Dans cette volonté d’être, de créer, il a devant lui un long parcours d’éveilleur, avec une pensée preignante: celle que le pire est peut-être devant soi. Il garde à l’esprit que le vide est la forme…la forme est le vide.